Je suis actuellement en congés, je reprends le mardi 25. La réservation d'appel découverte reste active durant mon absence ! 🙂

Cela va peut-être vous sembler bizarre, mais je suis assez fascinée par la bile. Ce liquide, que nous fabriquons tous les jours, est un élément majeur de notre santé et très peu de personnes en parlent. Pourtant, sans suffisamment de bile, il y a une cascade de conséquences déplaisantes pour notre santé.

Qu’est-ce que la bile, ce liquide si précieux ?

La bile contient de nombreux composants, même si elle est  principalement constituée d'eau. La bile est faite de sels biliaires, d'électrolytes, d'acides gras, de phospholipides, de cholestérol et de bilirubine.

Elle véhicule aussi des déchets métaboliques et des toxines. C'est l'un de ses grands rôles : nous permettre d'éliminer des substances indésirables via la digestion. Donc : médicaments, vieilles hormones, sous-produits du métabolisme cellulaire, vieilles cellules, toxines environnementales et métaux lourds sont éliminés grâce à elle tous les jours. La bile est un élément majeur de détoxification du corps.

Notre foie fabrique la bile

Le foie est sans doute l’organe le plus dynamique et le plus polyvalent du corps humain. Le foie est le plus grand organe du corps, dépassant même le cerveau humain, représentant un peu plus de 2 % du poids corporel moyen d'un être humain. Il se situe dans le quadrant supérieur droit, juste sous la cage thoracique et sous le diaphragme. Il a la capacité de se régénérer à partir d’un quart seulement de sa masse si une maladie justifie une élimination partielle.

Le foie est essentiel pour une liste de fonctions telles que : 

Inutile de préciser : le foie est remarquable. Cependant, il ne serait pas en mesure d'exécuter toutes ces tâches sans l'importante « bile jaune » à laquelle faisait référence Hippocrate.

Commençons par un peu d'anatomie et de physiologie. Le foie est principalement constitué  de cellules appelées hépatocytes . Ces cellules ont de nombreuses fonctions biologiques, mais leur rôle principal est de traiter le sang lorsqu'il entre dans le foie. À mesure que le sang circule dans et autour d’eux,  les hépatocytes le parcourent à la recherche de substances toxiques telles que des médicaments, des xénobiotiques et des hormones, et ces  substances subissent plusieurs étapes de transformation. 

Ces « transformations » font référence aux fameuses phases de détoxification du foie qui amènent les substances à être oxydées, neutralisées et sécrétées par les cellules dans une substance appelée bile . La bile s'accumule à partir des hépatocytes dans des conduits où ils finissent par déplacer cette substance dans la vésicule biliaire pour y être stockée jusqu'à son utilisation.

Les grands rôles de la bile

La bile nous permet de digérer les graisses

Comme mentionné ci-dessus, la bile est stockée dans la vésicule biliaire jusqu'à ce qu'elle soit mise en action pour décomposer les lipides. Mais comment le corps sait-il s’il mange une collation sans graisse qui ne justifie pas la production de bile ? Des cellules spéciales situées dans la muqueuse de notre intestin grêle signalent la présence de graisse pour accélérer la production et libérer la bile. Sans la présence de graisses dans l’alimentation, il n’y a rien qui signale la libération de bile. Gardez ce point important à l’esprit pour plus tard.

Il est important de noter qu’elle ne décompose pas directement les graisses. Compte tenu de son pH basique, la bile sert de substance semblable à un détergent qui prépare  les graisses à être décomposées (grâce aux micelles). 

La bile « écarte » les molécules de graisse pour que la lipase pancréatique effectue réellement la dégradation des lipides. Cela permet aux graisses d'être décomposées en particules suffisamment petites pour être absorbées par les villosités de l'intestin grêle. 

Si le flux biliaire est entravé, une insuffisance biliaire contribuant à une mauvaise digestion des lipides peut en résulter. Cela peut contribuer à la dysbiose et à la perméabilité intestinale, car les aliments non digérés sont inflammatoires de la muqueuse de l'intestin grêle et servent de nourriture aux microbes pathogènes. Nous pouvons également constater au fil du temps une carence en vitamines liposolubles comme A, D, E et K, ce qui peut contribuer à des irrégularités dans la réponse inflammatoire, l'immunité, la santé des os, la vitalité de la peau et la fonction oculaire...

On pourra aussi observer des carences en acides gras, comme les fameux oméga 3.

La bile est un agent antimicrobien

La bile sert également d'antimicrobien. Même si la plupart des gens supposent que la bile peut être acide, il s’agit en réalité d’un liquide alcalin (environ 7 à 8 sur l’échelle de pH). Ce pH contribue à sa capacité à décomposer les graisses comme déjà dit. Compte tenu de son pH, la bile rend l’environnement de l’intestin grêle inhospitalier pour les agents pathogènes agressifs comme Staphylococcus aureus lorsqu’ils sont présents en quantités adéquates. 

L’incapacité de la bile à être sainement présente a été corrélée à diverses pathologies gastro-intestinales chroniques, notamment la prolifération bactérienne de l’intestin grêle (SIBO). Des incidences plus élevées d'ulcères duodénaux ont été associées à une insuffisance biliaire, car la bile inhibe régulièrement la croissance d'agents pathogènes comme Helicobacter pylori. Dans l’ensemble, une fonction biliaire optimale peut aider à restaurer la fonction immunitaire afin d’équilibrer les infections chroniques et persistantes.

La bile est notre voie de dégradation du cholestérol

La bile contribue également à la dégradation du cholestérol. Il existe souvent un dysfonctionnement sous-jacent lié à la synthèse biliaire qui peut contribuer aux taux élevés de cholestérol observés lors des analyses de sang. 

Pour réduire ces chiffres, la médecine conventionnelle pourrait administrer à quelqu'un un médicament pour séquestrer les acides biliaires (comme la Colestyramine). Cela résoudra le problème actuel du taux de cholestérol élevé, mais cela ne résoudra pas la racine du problème de la raison pour laquelle le taux de cholestérol est élevé. Aider l’organisme à optimiser la production biliaire peut permettre à ces chiffres de se normaliser d’eux-mêmes.

La bile est émolliente

Enfin, la bile sert de lubrifiant. En contribuant à la dégradation et à la métabolisation des graisses, une bile adéquate maintient le processus de digestion en douceur. Une dégradation incomplète ou partielle des aliments, et ne se limitant pas aux graisses, peut inhiber les processus digestifs successifs. Cela peut contribuer à la constipation et aux selles sèches. Des selles peu fréquentes peuvent contribuer à la dysbiose et à la charge toxique, car les déchets de votre corps ne sont pas éliminés de manière saine. En fin de compte, la normalisation de la fonction biliaire peut réguler la motilité du système gastro-intestinal.

Les risques d’un manque de bile

La bile est une voie de détox déterminante, un antimicrobien, nécessaire à la digestion des graisses et un acteur de la motilité intestinale… Donc si la bile ne circule pas, nos systèmes corporels risquent de ne pas fonctionner de manière optimale. Considérez que nous pouvons manifester une maladie…

La libération régulière de bile dans l’intestin grêle repose sur un facteur majeur qu'on nous dit depuis des années d'éviter : la consommation de graisses. Très souvent, des patients que je décide de mettre sous alimentation cétogène pour un objectif thérapeutique, se retrouvent avec des douleurs au niveau de la vésicule biliaire. Cela arrive très régulièrement chez les personnes qui évitent les matières grasses depuis des années : ce n'est pas bon !

Rappelez-vous que nous avons mentionné plus tôt que la bile est libérée en présence de graisses lorsque les cellules sensorielles de l'intestin grêle signalent leur présence. Votre corps est extrêmement économe en énergie et essaie de faire uniquement ce qui est essentiel. Si les graisses ne sont pas consommées, le corps n’aura pas besoin d’énergie pour libérer cette ressource qui demande beaucoup de travail pour les décomposer. Cela permet à la bile de rester dans la vésicule biliaire pendant de longues périodes, ce qui peut contribuer à la cholestase.

La cholestase fait référence à une condition dans laquelle le flux biliaire est réduit ou bloqué. Lorsque la cholestase survient, nous pouvons constater l’apparition de maladies telles que des calculs biliaires. Cela peut justifier l’ablation de la vésicule biliaire si suffisamment de calculs s’accumulent. Les graisses peuvent être irritantes pour de nombreuses personnes souffrant d’insuffisance biliaire, car la bile tente de s’écouler par ces conduits obstrués. Cela devient un cercle vicieux : ceux qui auraient intérêt à manger des graisses pour faire circuler la bile finissent par l’éviter et le problème s’aggrave. C'est pourquoi il est très important de consulter un nutrithérapeute pour cela : il saura exactement quelle stratégie vous faire faire pour remédier naturellement à ce problème.

La circulation entérohépatique

La bile est extrêmement laborieuse à fabriquer. Votre corps, étant une machine économe en carburant, aime recycler la bile autant que possible (environ 95 %, en fait). La bile est produite par le foie, stockée par la vésicule biliaire et libérée dans la première partie de l'intestin grêle appelée duodénum. 

Il traîne et participe à la digestion jusqu'à atteindre la dernière partie de l'intestin grêle appelée iléon. C'est ici que se produit la réabsorption dans le système veineux porte selon  un processus appelé circulation entérohépatique . 

La bile « sale » – ou la bile qui n’a pas été évacuée régulièrement – ​​peut être réabsorbée et contribuer à la charge toxique de l’organisme. Étant donné qu'une matrice fibreuse est nécessaire pour lier et excréter les toxines dans la bile, l'auto-intoxication peut s'aggraver de cette manière si le régime alimentaire est pauvre en fibres.

Si vous souffrez d'infections incessantes, de problèmes de toxicité, de dérégulation immunitaire ou de constipation, demandez-vous... avez-vous vérifié votre flux biliaire ?

Les signes d'un mauvais flux biliaire

Il existe une longue liste d’indicateurs qui mettre la puce à l'oreille. Des selles grises, blanches, argileuses ou flottantes  peuvent indiquer visuellement certains problèmes de digestion des graisses. 

Les produits pharmaceutiques, les drogues, l'alcool, le tabac ou d'autres substances peuvent également indiquer qu'une aide biliaire pourrait être utile. 

L'adhésion à long terme à un régime pauvre en graisses nécessite souvent un soutien biliaire, car le flux biliaire aura été réduit pendant un certain temps. Enfin, si vous souffrez de problèmes de santé tels que l'auto-immunité, le cancer, le diabète, la fatigue chronique, le SII, une MICI, l'hypertension artérielle, la dysbiose, la maladie de Lyme, les infections chroniques (virales, bactériennes, fongiques), le SIBO, le candida, l'intolérance à l'histamine ou des sensibilités excessives (aux aliments, à l'environnement), votre bile pourrait être un peu stagnante. 

Étant donné que la plupart de ces symptômes proviennent souvent soit d'une charge toxique, soit d'une prolifération microbienne (deux problèmes que nous avons liés à l'insuffisance biliaire), un soutien pourrait s'avérer bénéfique.

Soutenir naturellement sa production de bile

L'hydratation pour le soutien de la bile

Il y a deux éléments clés pour une hydratation adéquate : l’eau et les électrolytes. Les deux ont une importance dans la synthèse, le flux et la fonction de la bile. 

La bile est composée à environ 95 % d'eau. S'assurer que vous êtes correctement hydraté avec de l'eau propre peut être un moyen sûr de favoriser un écoulement biliaire sain. Éviter les boissons riches en sucre, en arômes et en colorants comme les sodas, l'alcool et d'autres boissons artificielles peut également favoriser un flux biliaire sain ; ces  boissons peuvent contribuer à notre charge toxique et inhiber l’hydratation.

Une personne n’est pas suffisamment hydratée uniquement avec de l’eau ; les électrolytes sont nécessaires à la conduction  et à la transmission des signaux électriques vers et depuis le système nerveux central. Les électrolytes sont constitués de sodium, de potassium, de chlorure, de calcium et de magnésium. Non seulement ces minéraux constituent une petite partie de la bile, mais ils sont également nécessaires à des processus tels que le transport actif des acides biliaires et l'ouverture et la fermeture adéquates des valvules associées à la production biliaire.

Malheureusement, dans l’alimentation moderne (surtout avec la consommation d'aliments transformés), les électrolytes sont généralement déséquilibrés. L’apport en sodium raffiné est généralement trop élevé et le magnésium est souvent déficient. Ceux qui ne consomment pas de produits laitiers courent le risque d’avoir un faible apport en calcium. Le stress, les régimes pauvres en glucides et l’exercice risquent d’exacerber la perte de minéraux. Soutenir les niveaux d'électrolytes avec des aliments riches en minéraux peut soutenir l'hydratation et la production biliaire (entre autres choses !).

Régime alimentaire et aliments pour le soutien de la bile

Lorsque de la nourriture est consommée, tous les macro et micronutriments sont absorbés par l’organisme et utilisés comme ressources. Ces matières premières entrent dans la fabrication de divers composants du corps : cellules, tissus, organes et sécrétions comme la bile. Une alimentation saine et riche en nutriments fournit à notre corps les cofacteurs dont il a besoin pour remplir ses fonctions.

Lorsque l’on examine spécifiquement la bile, il est très important de s’assurer que nous obtenons suffisamment d’acides aminés comme la glycine et la taurine. La glycine et la taurine sont essentielles à la conjugaison des acides biliaires aux sels biliaires . Lorsque nous manquons de ces acides aminés, cette conversion ne se produit pas. 

Les aliments riches en glycine comprennent :

Les aliments avec des niveaux plus élevés de taurine comprennent :

L'importance des graisses alimentaires dans l'alimentation pour le flux biliaire a été discutée, mais il convient de le mentionner à nouveau : les lipides sont importants dans l'alimentation pour signaler la libération de la bile. Si l’on ne mange pas régulièrement de graisses, la bile n’est pas régulièrement éliminée. Lorsque la bile n’est pas régulièrement évacuée, la personne est plus sujette à des affections telles que les calculs biliaires. 

Cependant, toutes les graisses ne sont pas égales : les graisses saines doivent être prioritaires. Évitez les huiles de graines bon marché car elles sont sujettes à l’oxydation et peuvent contribuer à l’inflammation. Il a été démontré que les huiles comme le colza et le soja contribuent à des affections telles que la stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD) et peuvent être une cause de stase biliaire. Cherchez plutôt à obtenir des graisses provenant de diverses sources telles que :

La consommation d’une gamme variée de ces graisses garantira un apport équilibré en différents acides gras.

Conclusion

La bile est un composant multidimensionnel et multifonctionnel essentiel de la digestion, produite par  le foie et stockée dans la vésicule biliaire pour la digestion. Il joue un rôle majeur dans la dégradation des graisses,  la détoxification, la médiation de l’activité microbienne au sein du microbiote et la dégradation du cholestérol. Lorsque le flux biliaire ralentit ou s’arrête – souvent à cause d’une forme de carence dont nous avons parlé – nous pouvons assister à l’apparition d’une maladie. 

L’optimisation du flux biliaire peut aider à gérer et à optimiser de nombreuses conditions, mais elle est souvent négligée. Prenez soin de votre bile, et pour aller plus loin, vous pouvez vous abonner à ma plateforme de santé fonctionnelle Atavi.fr, il y a un cours entier consacré à la bile pour savoir exactement quels aliments favorisent sa production et son flux.

Vous pouvez aussi me consulter, je vous aiderai avec plaisir !

Le syndrome de fatigue chronique (SFC), également appelé encéphalomyélite myalgique (EM), provoque une fatigue écrasante qui n'est pas améliorée par un sommeil suffisant ou du repos. Le SFC est parfois également appelé syndrome d’intolérance systémique à l’effort (SISE). Il est estimé par l’INSERM que 130 000 à 270 000 en France souffriraient de ce syndrome invalidant. Pour ma part, je pense que ces chiffres sous-estiment l’ampleur de ce syndrome, mais cela s’explique certainement par le fait que toute personne qui en souffre ne consulte pas forcément pour cela, et aussi parce que ce syndrome est plutôt mal maîtrisé globalement (diagnostic difficile à poser). Si vous souffrez d’une fatigue telle que vous n’êtes pas en mesure de réaliser vos taches quotidiennes, vous savez qu’il peut être difficile de faire valoir son état auprès des médecins. Cette fatigue est telle qu’elle conduit bien souvent à un état dépressif : on ne voit pas le bout du tunnel, on ne trouve pas de solution, personne n’est en mesure de nous aider et on a l’impression de passer à côté de sa vie. Surtout que bien souvent, de l’extérieur, vous apparaissez en bonne santé.

Zoom sur le syndrome de fatigue chronique

Les symptômes du syndrome de fatigue chronique

Le syndrome de fatigue chronique se caractérise par une fatigue qui vous met littéralement à plat et dans l’incapacité d’être actif à 100% au quotidien. Cette fatigue doit faire l’objet d’investigation avec votre médecin pour s’assurer qu’il ne s’agit pas d’une autre cause comme une hypothyroïdie, un cancer, une anémie ou une maladie cardiovasculaire par exemple. Dès lors que toutes les pistes possibles ont été explorées, et que les résultats ne donnent rien de concluant, on peut alors envisager l’étiquette de syndrome de fatigue chronique.

Mais, comme je le répète en permanence, un syndrome n’est pas une maladie, c’est un ensemble de symptômes reconnus pour lequel on n’a pas encore d’explication scientifique précise. Cette fatigue ne s’améliore absolument pas avec du repos (ça ne change rien) et toute activité, qu’elle soit physique ou mentale, est un coup énergétique supplémentaire énorme pour vous (alors que les autres non).

Cette fatigue chronique est à différencier de la personne qui vient de passer une semaine difficile, entre son travail et des imprévus à gérer. Non, ici on parle d’une fatigue qui tient au corps, nuit et jour, depuis des mois voire des années, et qui ne se résout pas.

Comme je le disais plus haut, chaque tâche aussi innocente soit elle du quotidien est difficilement surmontable. Evidemment, cela a un impact colossal sur le moral et il n’est pas rare de développer une grande anxiété et de la dépression. On vous dira peut-être que « c’est dans votre tête », que « c’est le stress » et qu’il faut vous ménager, mais vous ne faites déjà que ça…

Et outre la fatigue, d’autres symptômes se greffent par-dessus. Quelques exemples : malaises ou vertiges récurrents, douleurs musculaires ou articulaires, brouillard mental, insomnie ou du moins des troubles du sommeil, céphalées, vision floue, troubles digestifs, sensibilités alimentaires, nouvelles allergies, paresthésies, difficulté de mémorisation et concentration, perte d’appétit, intolérance orthostatique…

Le diagnostic du syndrome de fatigue chronique

Le syndrome de fatigue chronique est une maladie multisystémique qui provoque des douleurs et des incapacités multiples. Il est difficile à diagnostiquer en raison de ses symptômes protéiformes et de l'absence de test de diagnostic en laboratoire. Bien qu’il n’existe pas encore de test pour diagnostiquer officiellement le syndrome, des chercheurs ont découvert des marqueurs qui auraient le potentiel de nous mettre sur sa piste. En effet, les personnes atteintes de SFC ont des marqueurs métaboliques différents de personnes non malades.

D’après leur recherche, les personnes souffrant de SFC présentent des schémas métaboliques particuliers, et aussi des réactions de type inflammatoires et auto-immunes.

The Institute of Medicine (IOM) a mis à jour les critères diagnostic pour les médecins.

Le diagnostic requiert que le patient ait les trois symptômes suivants :

  1. Une réduction ou une altération substantielle de la capacité d'entreprendre des activités professionnelles, éducatives, sociales ou personnelles au niveau antérieur à la maladie, qui persiste pendant plus de 6 mois et s'accompagne d'une fatigue souvent profonde, d'apparition nouvelle ou définitive (pas à vie), qui n'est pas le résultat d'un effort excessif continu et qui n'est pas substantiellement soulagée par le repos;
  2. Malaise après l'effort* ; et
  3. Sommeil non réparateur*

Au moins une des deux manifestations suivantes est également requise :

  1. Déficience cognitive* ou
  2.  Intolérance orthostatique

* La fréquence et la gravité des symptômes doivent être évaluées. Le diagnostic doit être remis en question si le patient ne présente pas ces symptômes au moins la moitié du temps avec une intensité modérée, substantielle ou sévère.

Quelles sont les pistes envisager ?

Quelles causes sont suspectées par la recherche scientifique ?

Il existe de nombreuses pistes, et si vous voulez mon avis, je pense que chacune est valable tout simplement parce qu’il ne doit pas y avoir qu’une seule explication en jeu. Voici lesquelles :

Et je rajouterais de mon côté l’éventualité des métaux lourds comme grands perturbateurs métaboliques et enzymatiques.

Beaucoup des personnes atteintes de SFC rapportent dans leur historique médical un antécédent déclencheur du syndrome : un évènement ou période stressant/traumatisant. D’autres disent que le problème est survenu à la suite d’une maladie comme le Covid-19, la maladie de Lyme ou la mononucléose. Quelle en serait l’explication ?

Toute infection peut être littéralement traumatisante pour le système nerveux central, ce qui en retour provoquerait un dysfonctionnement global du système nerveux. Notre système nerveux gère tout l’organisme, y compris l’énergie, l’entrain, les fonctions cognitives etc. J’ai toujours pensé que cette piste était valable et pleine de sens, mais à croiser avec d’autres éléments.

Les options thérapeutiques naturelles

En tant que nutritionniste et naturopathe, je défends le fait que l’on puisse améliorer le syndrome de fatigue chronique avec des mesures naturelles et non invasives. Il est coutume de prescrire divers médicaments pour le SFC comme des antidépresseurs, des anxiolytiques, des somnifères ou encore des antalgiques. Pour autant, il n’existe aucun remède, ces médicaments servent uniquement à soulager les symptômes.

D’un autre côté, il n’est jamais demandé à un fatigué chronique comment il mange, ce qu’il boit, s’il fait attention à son rythme circadien ou la régulation de son système nerveux et de sa glycémie. Autrement dit, son hygiène de vie !

Loin de moi l’idée d’accuser la personne malade d’être responsable de ce qui lui arrive, ce n’est pas du tout mon propos. Ce que j’aimerais que les patients comprennent (et la communauté médicale), c’est que l’on peut déjà améliorer le quotidien des personnes fatiguées avec des mesures simples. Les voici.

Rythme circadien et fatigue chronique

Le respect d’un rythme circadien en adéquation avec notre horloge biologique est pour moi le tout premier outil le plus indispensable à mettre en application. Si votre quotidien est rythmé par l’exposition aux écrans bleus, le manque de lumière naturelle, le manque de soleil et d’air frais, votre système nerveux ne pas va pas apprécier cette ambiance et la fatigue ne va faire que s’aggraver. C’est selon moi le socle le plus élémentaire à rétablir.

Optimisation de la fonction mitochondriale

Les mitochondries sont des éléments présents en grand nombre au sein de nos cellules. Elles nous permettent de fabriquer notre énergie, et dans le cadre d’une fatigue chronique, ce n’est assurément pas à négliger. Les mitochondries sont très sensibles à de nombreux éléments, c’est pourquoi chercher à rétablir leur bonne fonctionnalité est selon moi le second socle indispensable.

Alimentation et fatigue chronique

Bien entendu, l’alimentation saine est aussi un pilier. On va pouvoir l’agencer de sorte à obtenir le plus de micronutriments possibles pour améliorer tous les processus biochimiques et physiologiques qui concourent à la production d’énergie. Nous venons de parler des mitochondries, il existe des nutriments spécifiques qui permettent de mieux les faire fonctionner. Il faudra aussi chercher à combler les carences éventuellement décelées au cours d’un examen sanguin, de sorte que la diète soit parfaitement calibrée selon vos besoins propres.

Gestion du stress et fatigue chronique

Je parlais précédemment du système nerveux, ici je vous conseille de faire régulièrement des exercices pour gérer l’anxiété et le stress de votre quotidien. Ces éléments sont des tueurs pour notre système nerveux. Mettez l’accent sur ce qui vous aide et vous plait (pour pouvoir le tenir sur le long terme) : yoga, tai-chi, méditation, cohérence cardiaque, thérapie, sophrologie…

Le choix est large.

Bien entendu, ces conseils sont génériques (bien qu’applicables dans la plupart des cas). Si vous souhaitez aller plus loin dans la personnalisation de votre approche de lutte anti-fatigue chronique, ou que vous ne savez pas du tout par où commencer, je serais ravie de vous accompagner. N’hésitez pas à prendre contact avec moi ici !

Et en attendant, prenez soin de vous 😊

Vous souffrez peut-être d’une anémie depuis longtemps, en tout cas je suis prête à le parier si vous êtes arrivé sur cet article en faisant des recherches. Il se trouve que l’anémie est l’un de mes sujets favoris pour lequel j’ai fait beaucoup d’investigations. C’est un problème qui touche de nombreuses personnes, en particulier les femmes, et qui n’épargne aucun pays. En effet, l’OMS alerte sur l’anémie depuis des années. Comme je le dis toujours, pour résoudre un problème de santé, il faut remonter à sa racine, son origine (démarche de type fonctionnelle). Une enquête approfondie et précise de votre terrain est la meilleure des façons pour obtenir les indices qui vont nous conduire à la résolution de l’équation. Savez-vous de quel type d’anémie souffrez-vous ? Si ce n’est pas le cas, je vous propose d’abord de plonger dans la présentation des multiples facettes de l’anémie.

Les différents types d’anémie

L’anémie se définit par un manque d’hémoglobine dans le sang. L’hémoglobine est le pigment rouge qui colore nos globules rouges et qui donne la couleur à notre sang. Le grand rôle de l’hémoglobine est de fixer l’oxygène sur les globules rouges, de sorte qu’ils puissent l’acheminer jusqu’à nos tissus et cellules. L’oxygène est un élément absolument vital qui permet à chaque cellule de fonctionner, sans oxygène, la cellule ne pourra pas subsister très longtemps. Comme vous le comprenez donc, dans le cadre d’une insuffisance d’hémoglobine (anémie), les tissus reçoivent moins d’oxygène et cela explique les symptômes handicapants de l’anémie : fatigue, essoufflement, pâleur, arythmie etc.

Nous avons vu que l’anémie est un manque d’hémoglobine circulante dans le sang. Seulement, il y plein de facteurs qui peuvent entrainer cette diminution.

L’anémie ferriprive (par carence en fer)

L’anémie ferriprive est une anémie causée par un manque de fer dans le corps.

On confond souvent « anémie » et « carence en fer » mais ces deux termes ne sont pas synonymes ni interchangeables. Bien que la carence en fer soit une explication courante d’anémie, elle n’est pas la seule. Pour fabriquer l’hémoglobine, l’organisme a besoin de plusieurs choses qui doivent être chacune en quantité suffisante (sachant que chacun de ces éléments sert aussi à d’autres objectifs dans l’organisme). Nous avons besoin de fer, zinc, vitamine B6, vitamine B9, vitamine B12, cuivre, vitamine A. Si l’un de ces micronutriments venait à être insuffisant dans le corps, le processus de création de l’hémoglobine pourrait être altéré.

Pour traiter l’anémie par carence en fer, il faut travailler à restaurer des réserves saines de fer. Là encore, un travail d’investigation est nécessaire le plus souvent. En effet, une carence en fer peut être le résultat de bien des choses :

Bref, comme vous pouvez le constater, trouver le mécanisme de l’anémie est la première étape, vient ensuite tout le travail de restauration de l’équilibre.

Mais comme je le disais, l’anémie ferriprive est certes la plus répandue, mais le manque de fer est loin d’être la seule et unique explication.

L’anémie inflammatoire

L’anémie inflammatoire est causée par un état inflammatoire chronique ou d’une grande violence comme une fièvre importante. Si l’anémie inflammatoire due à une inflammation ponctuelle (comme la fièvre) est le plus souvent transitoire et se règle facilement avec l’alimentation, pour l’anémie inflammatoire due à une inflammation chronique c’est plus compliqué. La plupart du temps, une personne souffrant d’une anémie inflammatoire due à une inflammation de bas grade ne se rendra pas forcément compte qu’elle est anémiée, du moins pas tout de suite. L’installation est insidieuse et peut passer inaperçue parce que le corps met en place des adaptations physiologiques qui ne sont pas forcément ressenties par le patient. On peut s’en rendre compte au bout de plusieurs semaines à mois d’anémie inflammatoire, parce qu’on consulte son médecin pour quelques symptômes gênants comme de la fatigue. Ce peut aussi être une découverte fortuite au cours d’un bilan sanguin de routine.

Pour traiter une anémie d’origine inflammatoire, il va falloir débusquer l’origine de l’inflammation et traiter tout ça à la source. Par expérience, la plupart du temps cette inflammation prend place au niveau de l’intestin. Il y a une porosité intestinale et bien souvent une dysbiose intestinale mettant en jeu des bactéries gram-négatif qui relâchent des LPS (lipopolysaccharides). Ainsi, traiter l’anémie directement ne servira à rien, mais traiter l’intestin fera toute la différence ! C'est ainsi que j'ai pu aider Mélissa m'ayant laissé son témoignage 😊

L’anémie mégaloblastique

Cette forme d’anémie est encore due à des carences, que ce soit la vitamine B9 ou B12 (bien souvent, les deux carences sont présentes). Là encore, un travail sur l’alimentation est nécessaire en première intention, mais ces carences peuvent aussi résulter d’un défaut d’absorption de ces vitamines, ou d’une dysbiose. Une enquête de terrain permettra de le définir. Par exemple, une cause que j’ai parfois eue en consultation est la gastrite auto-immune (ou anémie de Biermer). Au cours de cette maladie auto-immune, le système immunitaire attaque des éléments gastriques responsables du détachement de la vitamine B12 et du fer hors des aliments (pour pouvoir les absorber par la suite). L’anémie mégaloblastique est donc la conséquence et non la cause.

Autres types d’anémie

J’ai construit un cours très détaillé, Les anémies, avec plein d’informations précieuses sur ma plateforme de santé fonctionnelle Atavi.fr. Si vous souffrez d’anémie, ce cours va vous être d’une aide précieuse parce que j’explique dedans tous les marqueurs à vérifier, toutes les causes potentielles d’anémie, et vous aurez aussi accès sur la plateforme à ma fiche récapitulative Analyses fonctionnes de l’anémie par carence (causes les plus courantes).

Atavi.fr est la plateforme de santé fonctionnelle qui vous soutient et vous aide à devenir votre meilleur soignant en :

Comment soigner naturellement une anémie ?

Vous l’aurez compris, en comprenant sa cause. L’anémie n’est pas à proprement parlé une maladie. Elle est forcément la conséquence de quelque chose. J’ai vu bien trop souvent des patients à qui on a prescrit du fer pour leur anémie, sans même chercher à comprendre pourquoi elle s’est installée. Autrement dit, la cause retenue systématiquement est le manque de fer. C’est un problème pour deux choses :

  1. Ça ne règle pas le problème à la racine s'il n'y a pas de carence en fer avérée
  2. Ça peut même aggraver la situation

En effet, donner du fer à une personne anémiée, alors qu’en réalité son anémie est le fait d’un grand état inflammatoire, peut se révéler extrêmement contre-productif (le fer étant pro-oxydant et donc inflammatoire dans ce genre de situation). Si vous souffrez d’une candidose digestive, d’un SIBO ou de parasites (qui peuvent tous entrainer une inflammation chronique), prendre du fer peut absolument les aider à proliférer et aggraver le problème. En effet, la plupart des organismes vivants (comme nous) utilisent le fer pour leur métabolisme, leur croissance et leur prolifération. Autrement dit, vous leur serviriez sur un plateau de quoi s’épanouir. Donc, nous devons chercher et comprendre l’origine du problème, isoler la cause majeure et la traiter.

Si en revanche votre anémie est bien le fait de carences, il faut bien entendu les corriger rapidement. Souvent, les compléments alimentaires sont nécessaires en première intention, notamment si vos taux sont extrêmement faibles. Ensuite, l’alimentation prendra le relais. Bien souvent, je recommande de consulter un nutritionniste pour revoir entièrement l’alimentation et pour comprendre pourquoi vous en êtes arrivé à développer une anémie par carence. L’installation a forcément était progressive, ce qui signifie que l’alimentation n’était pas suffisamment pourvue en nutriments clés. Avec mes patients, je revois entièrement cela pour m’assurer qu’ils ne retombent pas dans une anémie. C’est donc un travail d’éducation alimentaire où il est bien souvent nécessaire de démentir de nombreuses croyances sur certains aliments.

Si vous êtes anémié …

Si vous êtes personnellement concerné par l’anémie, ou un proche, je pense qu’il est impératif de consulter un professionnel. Il y a tellement de paramètres à envisager, de l’expérience à avoir avec l’anémie, et une solide connaissance des mécanismes impliqués qu’il va vous être très difficile d’y parvenir seul. Vous pourriez même faire des erreurs. Également, dans le choix des compléments alimentaires, le marché est vaste et les formes proposées sont parfois très loin d’être bonnes. Des professionnels comme un naturopathe fonctionnel ou un micronutritionniste bien formé peuvent vous guider dans les méandres du marché des compléments alimentaires.

Nous pouvons en discuter ensemble au cours d’un appel découverte, il suffit de me contacter ici.

En attendant, prenez soin de vous ! 🙂

La candidose digestive est une affection particulièrement difficile à éradiquer. Plusieurs choses peuvent concourir à diminuer l’efficacité de notre système immunitaire à combattre les pathogènes ou maintenir certaines populations bactériennes et fongiques dans des normes saines. Tout bon thérapeute le sait et devrait être honnête avec vous quant à la durée du traitement. Un protocole anti-candidose requiert du temps car il faut travailler en profondeur le terrain global de l’individu. Comme nous allons le voir, plusieurs causes sont possibles et peuvent agir simultanément. Traiter le champignon est une chose, mais s’attaquer à la véritable raison qui a laissé le champignon proliférer en est une autre (sinon, la candidose reviendra).

Et si vous souhaitez approfondir et soigner une bonne fois pour toute votre candidose digestive, ma plateforme de santé fonctionnelle Atavi.fr a été pensée et créée pour ça. Par exemple, vous pouvez d'ores et déjà retrouver le webinaire Décoder la candidose digestive où j'explique tout mon protocole pas-à-pas !

Candidose et médicaments

Les médicaments sont en première tête de cette liste. Généralement, il s’agit d’une antibiothérapie à l’origine du trouble. Les antibiotiques tuent les bactéries, même celles qui nous sont absolument essentielles pour être en bonne santé. Ils peuvent être absolument nécessaires pour certaines situations, mais sont également surexploités. L’utilisation des antibiotiques devrait systématiquement être accompagnée d’un apport en probiotiques afin de réensemencer la flore et éviter des désagréments tels que la candidose, mais dans les faits, cela est peu pratiqué. Si votre médecin ne vous prescrit pas des probiotiques en complément (ou même des mesures alimentaires), je vous recommande de vous rapprocher d’un naturopathe qui saura comment limiter les effets secondaires du traitement. 

Mais les antibiotiques ne sont pas les seuls à pouvoir être l’origine d’une mycose intestinale. Beaucoup de médicaments y contribuent :

Tous ces médicaments modifient la chimie de votre environnement intestinal. Le sujet ici est la candidose digestive, mais sachez que d’autres effets secondaires sont possibles.

Intestin poreux (ou leaky gut)

La porosité intestinale est un autre grand facteur de candidose digestive. Elle peut résulter d’une utilisation excessive de médicaments, mais aussi d’une alimentation inadaptée, des métaux lourds, des mycotoxines, des toxines et du stress. Normalement, l’intégrité de la paroi intestinale est maintenue grâce à un microbiote efficace. Si ce microbiote est altéré, c’est la porte ouverte à une inflammation localisée où peuvent proliférer les pathogènes, et où les toxines peuvent entrer dans la circulation sanguine. C’est pourquoi les stades de candidose avancés présentent des signes systémiques. Un intestin poreux prend du temps à se réparer et nécessite une hygiène de vie suivie assidument.

Stress

Le stress… Un mot qui revient souvent pour beaucoup de problématiques, sans pour autant que son réel enjeu ne soit saisi. Le stress chronique est un véritable tueur silencieux, impliqué dans la plupart des maladies chroniques. Pourquoi ? Parce qu’il a un effet direct et profond sur nos cellules et hormones. Il affaiblit le système immunitaire et génère un stress oxydatif.

Mais bien que l’on pense souvent au stress comme quelque chose d’inhérent à un boulot que nous n’aimons pas, il faut absolument élargir cette vision si l’on souhaite se débarrasser de sa candidose. Il existe une multitude de formes de stress, dont certaines que vous ne percevez pas forcément :

Vous l’aurez compris, le stress chronique n’est pas l’apanage des personnes anxieuses de nature. Nous sommes tous continuellement exposés à différentes formes de stress mais sommes peu à nous en prémunir. A réponse au stress, le corps mobilise les glandes surrénales pour sécréter du cortisol. Le cortisol aura un effet immunosuppresseur afin de réduire la réponse inflammatoire du système immunitaire face à ces agressions. Il est donc utile mais il n’est pas souhaitable qu’il soit continuellement élevé car le système immunitaire fini par être déprimé et laisser l’opportunité aux pathogènes de se développer. Un travail sur le nerf vague sera capital également.

Bouleversements hormonaux

Outre la pilule contraceptive, d’autres changements hormonaux peuvent induire une candidose. On peut par exemple observer lors du retour de couche des chamboulements chez la femme (ou même pendant la gestation). D’autres affections comme l’insulinorésistance, la SOPK ou bien un burn-out peuvent faciliter l’installation du champignon.

La candidose digestive favorise les carences… Et inversement !

La nutrition est un facteur de risque tout aussi important que les précédents. Notre alimentation moderne, remplie d’additifs (émulsifiants, colorants, exhausteurs de goût, conservateurs etc) génèrent de véritables attaques inflammatoires contre la barrière intestinale. Ils détériorent notre flore intestinale en diminuant certaines populations bactériennes bénéfiques qui protègent notre intestin d’invasions et proliférations. En particulier, le glyphosate massivement utilisé dans l’agriculture est un enjeu sanitaire colossal.

Il ne faut non plus oublier l’apport en antibiotiques émanant de la consommation de bêtes traitées par antibiothérapie. Beaucoup d’éleveurs font attention à cela et se tournent vers des méthodes plus naturelles, mais dans un souci de productivité, les grands producteurs ont souvent recours aux antibiotiques par prévention et ces résidus se retrouvent dans ce que nous mangeons. Également, l’eau comporte des résidus d’antibiotiques. La solution est de consommer un maximum de produits animaux élevés dans de bonnes conditions respectueuses de l’environnement et des bêtes, et de filtrer l’eau.

Beaucoup de nutriments sont impliqués dans la bonne santé intestinale, soit parce qu'ils constituent le système nerveux, soit la barrière intestinale, ou qu'ils nourrissent notre flore. Il faudra évaluer tout cela avec un praticien pour optimiser votre assiette. De plus, la candidose se nourrissant de certains nutriments, on peut totalement se retrouver carencé en certains, et ce sera le serpent qui se mord la queue.

En définitive, la candidose digestive, si détectée et prise en charge précocement, n'aura pas le temps de causer trop de dégâts. En revanche, plus le champignon est implanté, plus ce sera difficile. N'hésitez pas à voir avec votre médecin pour d'éventuels examens afin rapidement la traiter, notamment si vous présentez des signes tels qu'une grosse appétence pour le sucre, rétention d'eau, brouillard mental, prise de poids, syndrome dépressif, congestion nasale...

Prenez soin de vous !

"Estelle Castellanos, une diététicienne qui n'a pas peur de questionner les dogmes de la nutrition et de la diététique, elle partage avec nous les écarts entre son enseignement et la réalité du terrain qui l'ont emmenée à questionner bien des choses. Cela lui a fait prendre un tout autre virage qui l'a rapprochée de la naturopathie fonctionnelle. Tout ceci pour le bien de sa clientèle."

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